Ce jour-là, au cœur de l’hiver, dans une petite ville de la Drôme provençale, ce qui préoccupe Agathe et Augustin c’est l’assaut du Capitole par les partisans du sinistre bouffon d’outre-Atlantique. De fil en aiguille, Agathe repense à cet autre coup d’état contre la démocratie, en Espagne celui-là, qu’elle a vécu en direct au cours d’un échange scolaire quatre décennies plus tôt. Elle en fait le récit à son ami dans la première partie du roman. Entre les soubresauts de l’Histoire et la douceur de moments d’échange et de fête, entre vallée de l’Ennuyé et Villeneuve de Grenoble, Costa Rica et Chicago, Bilbao et Bordeaux, l’histoire des peuples se croise et enveloppe celle des personnages du roman.
Le choc entre l’actualité et les souvenirs fait surgir de leur mémoire une jeune fille énigmatique à la recherche de laquelle Augustin ressent, sans en connaître clairement la raison, le besoin impératif de se lancer. Au cours de cette quête qui couvre la seconde partie du roman, certains personnages de la première réapparaissent, des intrigues nouvelles se nouent, des secrets anciens se dévoilent.
Dans ce sixième roman, Colette Brun-Castelly entraîne le lecteur à voyager dans des époques et des lieux distants, où le soufre de l’existence et les secousses de l’Histoire creusent les failles des personnages mais où le miel des paroles et des luttes pour le bien vivre ensemble les apaise et les réunit. Ces histoires ancrées dans un réel transfiguré par la fiction interrogent la façon dont chaque personne vit la fin de ce monde, où la crise sanitaire avive les inquiétudes sur la fragilité de la démocratie mais où l’avenir peut encore s’écrire au présent. Comme dans ses autres livres, l’auteure combine gravité et légèreté, drame et fête, tensions et joies. De soufre et de miel établit de nouveau des ponts entre les cultures de France et d’Espagne et, de cette rencontre, naît l’espoir d’un monde plus fraternel et pacifique
Colette Brun-Castelly est née à Marseille. Elle vit à Nyons, en Drôme provençale où elle a enseigné l’Espagnol. Son œuvre écrite trouve son inspiration dans les contextes qu’elle connaît bien : ceux de l’éducation (Une cité à part), de la culture hispanique (Un été en Espagne, Un hiver à Madrid, Scènes andalouses), des quartiers populaires de Marseille (Au printemps tu verras...) ou encore ceux de sa ville d’adoption, Nyons, où elle participe à la vie citoyenne et associative. Elle est membre de l’Académie Drômoise des Lettres, des Sciences et des Arts